LA CHAPELLE

Avant de rentrer dans ce qui reste de l’église,  prenez  le temps d’écouter les explications de ce que vous allez voir à l’intérieur.  Pourquoi et comment cette chapelle a –t-elle traversée les siècles? Quels sont les 5 preuves architecturales de son appartenance à l’ordre de Grandmont? Quels en étaient les accès du temps des moines? Du temps des d’Angennes? Pourquoi y avait il un balcon? A quoi servait la salle capitulaire?

Les explications audio:

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De l’église des monastères grandmontains fondée au XIIème siècle, ne subsiste, en élévation, sur ce site, que l’abside semi-circulaire à trois voûtains en arêtes, éclairée par trois grandes fenêtres en plein cintre.

Les trois fenêtres du chevet, à larges embrasures intérieures, sont souligné (2.62 Mo)es chacune d’une moulure torique. La décoration interne consistait essentiellement en un décor de fausses pierres au trait rouge sur un enduit à la chaux blanche recouvrant la maçonnerie de pierres.

Il y a peu encore, subsistait la présence de fresques murales. Dans le sanctuaire, on note la présence de deux grandes niches voûtées, aménagées dans la muraille : àdroite, une piscine, à gauche, une armoire liturgique.

La piscine comprend deux cuves tronconiques renversées. L’une, à droite, servait à rejeter les eaux de purification des mains, les « eaux ordinaires » qui s’écoulaient à l’extérieur sur le sol par un conduit. L’autre, à gauche, recevait les eaux de rinçage du calice avec les débris d’hostie, les « eaux consacrées » qui pénétraient directement dans le sol par un canal vertical percé dans la maçonnerie.

L’armoire liturgique, à gauche, recevait tous les objets sacrés servant à la messe : calice, ostensoir, patène… ainsi que les hosties non consacrées et le linge utilisé par les prêtres. Le chevet remarquable, à l’extérieur de la chapelle, comporte quatre hautes colonnettes couronnées de chapiteaux décorés de feuilles plates.

La guerre de cent ans est à l’origine du déclin de l’ordre des grandmontains dans la région, par la suite, au XVIème siècle, le prieuré des Moulineaux devient propriété des seigneurs d’Angennes, par l’intermédiaire d’Eustache Du Bellay, archevêque de Paris et prieur commendataire des Moulineaux. Ce dernier stipule les obligations du preneur, et parmi les servitudes imposées aux locataires, il y a demande de faire célébrer et chanter le service divin dans la chapelle. L’existence du balcon à l’intérieur de l’édifice religieux permettait au seigneur de passer de ses appartements privés directement à la chapelle, afin d’y effectuer ses dévotions et suivre les offices.

Depuis 2012, quelques passionnés, amoureux du site, ont entrepris la préservation et la restauration du prieuré des Moulineaux.

La chapelle, nichée dans un écrin de verdure, est une œuvre architecturale parmi les plus anciennes que nous possédons dans la région. Après avoir résisté aux ravages de sept siècles au moins, et à plus de 50 ans de propriété particulière, puisse-t-elle perpétuer longtemps le charme authentique et envoûtant de ce lieu

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