PERIODE RENAISSANCE à partir de 1576

Les Moulineaux appartiennent à l’ordre de Grandmont jusqu’en 1576.

A cette époque, il s’agit d’un enclos avec sa chapelle, des bâtiments agricoles abritant un fermier et des bâtiments a demi-ruinés, et autour, prés bois et étangs. L’abbé de Grandmont y dit une messe par an.

Les seigneurs de Poigny sont la famille d’Angennes. Ils viennent du Perche et servent les rois de France depuis l’an 1400. Ils sont gentilhommes familiers du roi et sont militaires, diplomates ou ecclésiastiques.

C’est donc naturellement que Jean,  seigneur de Poigny cherche à se faire bâtir un chateau dans le domaine royal. Ce fut Claude, évêque de Noyon, prieur de l'abbaye de Louye à Dourdan qui rétrocéda les Moulineaux  à son frère Jean contre  du foncier à Dourdan. Il obtint aisément l’accord du roi Henri III mais dût attendre  1583, celui du pape, car les Moulineaux étaient terres d’Eglise. 

                                                                        

                                                                                                                               Plan du chateau

Jean est peu présent mais embellit sa demeure avec l’aide d’architectes locaux qui surement travaillèrent aussi pour le roi et s’inspirent de l’architecture de la Renaissance en Italie. Jean d’Angennes, capitaine de cinquante hommes, mais aussi diplomate, a épousé en 1573 une riche bretonne qui vécût surtout dans son beau château breton de Boisorcan.

Toute la France est agitée par la guerre civile entre catholiques et protestants. La peste sévit encore.

Jean devient conseiller du roi et chevalier de l’ordre du Saint Esprit. Il est seigneur en Bretagne et Yveline et a prêté hommage au roi car Poigny est fief royal. Jean est constamment en mission pour le roi et Catherine de Médicis sa mère, dont il est un discret agent.

A la mort d’Henri III, il se rallie à Henri IV, ce qui lui vaut de voir son château de Bretagne attaqué par les Ligueurs, adversaires du nouveau roi pas encore vraiment converti à la foi catholique. Ces combats incessants expliquent aux Moulineaux la présence de douves, murs, tours, portes fortifiées et meurtrières.

Les d'Angennes restent unis autour du roi. Pour la région, ces temps ne valent pas mieux que ceux de la Guerre de Cent ans. Jean de Poigny meurt vers cinquante ans en 1594, quand finissent les troubles autour de Paris. Son fils Jacques lui succède. Il sera comme son père, diplomate et soldat. Les Moulineaux l’occupent peu, sauf comme relais de chasse.

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